FOL 28 : un nouveau président

                                 FOL28 Prsident

UN NOUVEAU PRÉSIDENT POUR LA LIGUE 28

MOHAMED ZAHOUI SUCCÈDE À FRANÇOIS MILLIEN

PORTRAIT EN FILIGRANES

Parler d’engagement, au sens large, c’est parler d’enseignements. D’école, bien sûr. D’éducation, nationale peut-être, familiale évidemment. De formations, sans doute. Mais aussi de rencontres, d’envies, de nécessité, de sentiments, de valeurs…et de militantisme.

Des mots qui ont un sens important pour Mohamed Zahoui Président trentenaire fraîchement élu de la Ligue 28 lors de l’AG du 10 octobre.

Que peut-on dire à son propos ? Quelques faits.

EN BREF

Il est enseignant depuis 7 ans, actuellement en poste dans une école primaire de Vernouillet, la bien-nommée Jules Vallès. Il est titulaire du BAFA, du BAFD et formateur depuis 2014. Il a fait du théâtre à l’Amicale laïque de Lèves dont il est administrateur. Il dirige et anime des « colos » pendant les vacances en France et à l’étranger. Il a suivi une masterclass « Gouvernance et Engagement » sous l’égide du centre confédéral en partenariat avec l’Institut de l'Engagement avec de nombreux bénévoles d’autres associations. Il a été membre du CA de “la 28” avant de devenir membre du bureau il y a 4 ans.

Il est donc engagé, militant associatif, politique, enseignant, laïque.

Et chacun de ces mots sonnent et résonnent de manière singulière lorsqu’il les prononce. Pas d’ironie cachée, de “bisounourserie” latente. Non. Juste une sorte d’évidence construite par un parcours familial et républicain.

Mais pourquoi a-t-il choisi de s’engager dans un mouvement tel que celui de la Ligue de l’enseignement ?

Comment a-t-il décidé de postuler au poste de président de la fédération d’Eure-et-Loir ?

Quels projets souhaite-t-il porter pour l’association ?

L’IMPORTANCE DES RECONTRES

On pourrait croire qu’il est tombé dans la Ligue quand il était petit puisqu’il habitait l’immeuble qui abritait les bureaux de la 28 jusqu’en 2016. Les mots « vacances pour tous », « laïcité » « classes découvertes », inscrits sur quelques panneaux, lui parlaient mais bon, pas suffisant pour pousser la porte. Pendant ses études à l’IUFM, pas plus, rien de vraiment notable sur le mouvement d’éduc pop. Alors quoi ?

Des rencontres essentielles. Celle de Nathalie Arnoux (ancienne Déléguée générale) qui l’a invité à intégrer la fédération puis à l’accompagner, avec François Millien, au congrès de Strasbourg en 2016 pour les 150 ans de la Ligue.

« En 3 jours, j’ai eu un condensé avec des prises de paroles de Philippe Meirieu, Najat Vallaud-Belkacem, Eric Favey, Jean-Paul Delahaye... Les mots étaient posés sur ce que je vivais. Ils correspondaient à ma vision de la vie, de l’école. Cela touchait et réunissait plusieurs personnes en moi, l’enseignant, le formateur, celui qui fait du théâtre. Je me suis senti à ma place en tant qu’enseignant, en tant que citoyen dans une maison ouverte.». Et voilà.

MES RACINES SONT AILLEURS MAIS C’EST ICI QUE JE FLEURIS

Cet engagement répondait aussi à l’adolescent qui, au collège et au lycée, a ressenti l’injustice sociale et a dû travailler plus que certain-e-s, pour s’en sortir. Le sens du travail hérité de parents d’origine marocaine, l’importance qu’ils accordaient à l’école ; « ton prof est aussi important que tes parents, l’école c’est ton avenir nous disaient-ils souvent. Allez-y, faites votre place, mais n’oubliez pas d’où vous venez ». Tout cela a fait que je me reconnais complètement dans les valeurs de l’éducation populaire défendues par la Ligue. Je pense qu’un enfant doit être accompagné tout au long de son parcours vers sa citoyenneté future, pour s’émanciper, vivre pleinement sa vie d’adulte, s’ouvrir au monde. Je pense que la culture doit être plus présente en général dans le quotidien de chacun mais plus particulièrement dans les quartiers, les zones rurales. Je pense que l’école est une des seules chances de s’en sortir dans notre pays, où la culture du diplôme est prépondérante, même si elle ne tient pas toujours ses promesses d’école égalitaire, d’ascenseur social. Mais tout n’est pas de sa responsabilité. Elle ne peut à elle seule résoudre tous les maux de la société. Je crois qu’il faut accompagner les enfants, les ados, les adultes via la culture, la formation…si ça a eu un impact sur moi, ça en aura sur d’autres.

En devenant président, Mohamed Zahoui franchit une nouvelle étape dans son engagement militant. L’envie d’être au service d’un projet commun autour des administrateurs et des salariés s’accorde avec les questions de ce qu’il souhaite défendre, de la direction à prendre, sur quoi concentrer ses forces, comment avoir un impact sur la société au quotidien.

« Lorsque j’interviens sur nos formations BAFA, BAFD, BPJEPS… comme lorsque je participe au recrutement d’un membre de l’équipe, il est important pour moi que ces personnes sachent dans quelle maison elles entrent et au nom de quelles valeurs elles parlent».

Les prochains axes politiques seront exposés aux salariés et discutés en décembre lors de 2 jours de séminaire commun. C’est la première étape de ce nouveau défi.

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