Poème de septembre 2018

Le jour ne revient pas, dites-vous, mais

Seulement sa blessure, le sang

Que laisse le soleil quand il s’effondre

Au loin

 

Tous les corps oubliés

Veulent savoir si quelque chose existe

Sous le sol, qui les rassemble, une parcelle

De substance ou rien

Que l’ombre, immobile comme

Un caillou

 

Peut-être que l’espoir

N’est qu’une entaille dans la chair

Une étincelle sans futur

Dans la mémoire

 

Ne dites pas, quand vous partez, que c’est

Le jour qui meurt.

                                          Claude Esteban