Poème de novembre 2017
Il est à toi
Ce passeport
Pour tous les peuples
Avec le drapeau arc-en-ciel et l’emblème d’une oie migratrice
Qui tourne autour du monde
Avec toutes les langues que tu veux, officielles ou pas
En bleu océan, rouge sang séché ou noir charbon prête à brûler,
A toi de choisir
Amène-le où tu veux, le passage est sûr et grand ouvert,
Le portail sorti de ses gonds
Tu peux entrer et sortir sans crainte, personne ne te retient,
Personne ne te double dans la queue, ni te renvoie en arrière,
Il n’y a pas d’attente
Personne ne te dit : « Ihre papiere bitte » déclanchant
La tachycardie avec la pâleur de son index
Personne n’écarquille ni ne plisse les yeux en fonction
Du produit national brut de la nation que tu laisses derrière toi.
Antoine Cassar