Poème de juillet 2017
Montagne, oh bête magnifique
Nos racines dans ta crinière
Quatre saisons pour l’algébrique
Un cèdre bleu pour l’inventaire
Lisse et royale la mer sans âge
Le vent doux comme un sacrement,
Dieu a troqué ses équipages
Contre les cimes du Mont Liban.
Montagnes, oh montagnes,
Laissez-moi vous aimer
Comme ceux qui n’ont pas d’âge sûr,
Comme on égrène un chapelet
De légendes et de murmures.
Laissez-moi vous aimer
A genoux comme le paysan et sa terre.
Doucement la lune sur le noir de vos chevelures.
Laissez-moi vous bercer
Dans les muscles du vent chaud.
Alors la vaste paix,
Mobile comme un scherzo
IL FUT UN LIBAN DES JARDINS
COMME IL EST UNE SAISON DOUCE.
Nadia Tueni (Liban)