Le poème du mois d'avril

Réfugié

 

Le soleil passe les frontières

Sans que les soldats

Lui tirent dessus

Le rossignol chante le matin

A Tulkarem

Et le soir il dîne et dort

En paix

Avec les oiseaux des kibboutzim

Un âne égaré sur la ligne de feu

Broute l’herbe

En paix

Sans que les soldats lui tirent dessus

Et moi

Oh fils réfugié, ô terre de ma patrie, entre mes yeux

Et tes horizons

Les murailles des frontières.

                                                           Salim Jabrane (Palestine)

                                                                 Trad. Abdellatif Laâbi