Poème du mois de juin
Brésil
Je sens dans mes veines
Les cris des plantations de café
Je vois dans mes mains l’ombre
De mes frères
Fatigués par le fouet
Des maîtres de la terre…
La grandeur de ma terre
A les pieds plongés
Dans l’âme de mon peuple
Dans le rêve de mon peuple
Dans la faim de mon peuple
Occulté dans les prisons
Dans les refuges dans les favelas
Dans l’hémoptysie qui écrit au sang
Le sort de ma race (…)
Senzadès, riches plantations de café
Sont les symboles d’hier
Qui rappellent l’esclavage
Favelas, salaires, syndicats
Sont les symboles d’aujourd’hui
Qui fustigent les visages de mes frères.
Eduardo de Oliveira