Au Cercle, avec Amnesty International

Le représentant d’Amnesty, M. Perrin, a ouvert un dossier qui pèse son poids d’injustice : celui du pétrole et plus particulièrement celui du delta du Niger.

De façon générale, il a souligné comment la concentration du pétrole entre quelques états dont il est souvent, avec le gaz, la principale exportation met en danger les droits humains. Dans ce domaine priment l’intérêt national, celui des dirigeants locaux, celui des grandes compagnies. S’agissant du delta du Niger, M. Perrin qui connaît parfaitement son dossier a montré comment l’exploitation pétrolière débridée, ignorant toute protection environnementale, a détruit les terres cultivables et affamé les populations. Amnesty International oppose différentes contraintes à ces pratiques et plus généralement à tous les abus que l’on peut constater vis-à-vis des droits humains : que dans tous les grands projets l’impact social soit pris en compte comme l’impact environnemental – et qu’en cas de sinistre les populations lésées soient indemnisées par les compagnies dans les pays pauvres comme elles le sont dans les pays développés, qu’elles puissent s’adresser à la justice hors de leur pays pour obtenir réparation, etc… Un exposé très clair, très argumenté, écouté avec attention par une cinquantaine de personnes, dans une salle où s’affichait aussi une exposition sur le travail des enfants.

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De son côté, le Cercle laïque unissait sa voix à celle d’Amnesty, avec une heure de poèmes lus par une dizaine de lecteurs, des textes protestataires venus de dix-sept nations dont l’Iran, la Syrie, le Bangladesh, l’Afghanistan, le Guatemala, souvent signés de grands auteurs, tous consacrés à des situations que dénonce Amnesty.

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Joignant l’agréable à l’utile, le groupe vocal de la Flo a animé l’apéritif, -une sangria « maison » - des textes dont plusieurs rejoignaient le thème de la rencontre. Les amis de la Flo ont également fait passer leur plaisir de chanter ensemble . Ce fut un excellent moment, prolongé par la soupe paysanne de Remedios et le casse-croûte préparé par toute l’équipe d’animation, cette fois encore mobilisée – et remerciée de ses efforts par l’esprit dans lequel s’est déroulée cette soirée.

Sans doute la projection, le même jour, du film « Et maintenant on va où ? » patronné par tout un groupe d’associations – dont la nôtre – a-t-il enlevé à Amnesty quelques participants. En un sens, on le regrettera. On ne se réjouira pas moins de ce que ce remarquable film, qui pose en termes dramatiques la question du « vivre ensemble » dans une société multiculturelle (ici, le Liban), ait attiré un nombre élevé de spectateurs.