Au café-poésie : la Syrienne Maram Al-Masri

Nous étions une vingtaine, ce samedi 7 février, pour aborder l’œuvre d’une auteure attachante, qu’un récent recueil de poèmes écrits à Damas en guerre, venant après une anthologie de cent poèmes de femmes arabes, a installée très en vue dans l’actualité, littéraire et pas seulement.

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Satisfaction supplémentaire : avoir pu s’entretenir à cette occasion avec un Syrien de Dreux.

Maram al-Masri, Syrienne de Lattaquié, vit à Paris depuis une trentaine d’années. Elle écrit en français, se traduit elle-même en arabe et reste très proche de son pays où vit une partie de sa famille. Elle est musulmane sunnite, s’affirme humaniste avant tout et certains de ses poèmes le disent très bien. Pour elle « L’Islam est dans la profondeur ».

Elle a fait de la défense des femmes, pas seulement orientales, sa source d’inspiration principale : des textes souvent brefs, qui s’apparent parfois à des notations sur le vif, et sont toujours des témoignages recueillis sur place, qu’il s’agisse du nord de la France ou de la Syrie déchirée ; des mots simples, qui transmettent l’émotion et le sentiment de révolte ; une féminité revendiquée aussi, dont le propos est très direct : Maram al-Masri n’a pas fini de faire parler d’elle.

Avec Maram al-Masri, le Cercle a ainsi entamé la cinquième année de son café-poésie, ouvert avec Yves Bonnefoy.

D’ici l’été, le calendrier prévoir encore le rendez-vous du 23 mai, un bilingue consacré à Ossip Mandelstam mort au Goulag pour s’être moqué de Staline.

Egalement en préparation : un café-poésie bilingue portugais consacré à l’immense et surprenant écrivain Fernando Pessoa. Ne reste qu’à trouver une date.