Rakù de fin d'année

Car le moment est venu où les productions de l’année vont revêtir leurs couleurs définitives, celles auxquelles on tenait, ou plus précisément, celles qu’on espérait. C’est que, des pigments posés avec patience sur les coupelles, bibelots et autres créations, le feu fera ce qu’il entend.

La saison entière va donc se conclure à cet instant où Bernadette et Luigi ouvrent le coffre à malice et où la vérité apparaîtra, un rouge qui aurait gagné à s’affirmer, une vraie-fausse craquelure bien venue, puisque tel est aussi le paradoxe du raku : avoir l’air prêt – mais ce n’est qu’une coquetterie – à s’éparpiller en morceaux.
Le beau temps – si longtemps attendu – aidant, la journée se partage en trois lieux distincts : ici, l’on cuit ; dans ce bâtiment, on étale les pigments.
Et sur cette table en plein air, eh bien, on pique nique. Objectif talent, consensus amitié et…des projets, bien entendu.

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